Jeux 2 Voiture

 Dès 1933, Mussolini entend se servir de la course automobile pour promouvoir l'i nage de l'Italie. Et il y réussit, tant et si bien qu'Hitler lui ernboîte bientôt le pas. On est encore dans la période où les voitures courent sous les couleurs de leur pays respectif. Elles sont revêtues de bleu pour la France, de rouge pour l'Italie, de vert pour l'Angleterre et d'argenté pour 1'Allemagne. Plus tard, vers les années soixante-dix, les nations s'effaceront petit à petit au profit des entreprises, et la couleur des marques prendra le relais. Avant 1940 donc, le pouvoir allemand entend démontrer sa puissance et son génie par le biais de voitures ultra-performantes. Des sommes colossales, pour l'époque, sont investies dans une opération qui prend des allures de campagne militaire. Il en sort deux monstres argentés à jamais légendaires qui vont remponer la plupart des Grands Prix pendant deux ans, presque sans opposition. Ce sont l'Auto-Union type C et la Mercedes W125. La voiture la plus spectaculaire sort de chez Auto-Union, un conglomérat formé par Audi, DKW, Horch et Wanderer. Son châssis, du à Ferdinand Porsche, fait penser au fuselage d'un avion. Première voiture du monde à moteur central arrière (juste derrière le pilote), elle
développe 520 ch. À son volant Bernd Rosemeyer, vainqueur aux Grands Prix d'Allemagne sur le circuit de l'Eifel, et d'Italie à Pescara, devient champion d'Europe en 1936. La fin de saison est couronnée par la victoire de Varzi sur le circuit de Tripoli.